(...) Dès que quelque chose devient camp pour le grand public, les homosexuels cessent de s’y intéresser. (...) aucune folle ne voudrait d’art camp dans son appartement, car alors cela deviendrait un appartement que n’importe quel hétéro pourrait avoir ; ce serait insupportable, vu que la folle passe déjà sa journée dans le monde straight, à passer pour straight
[p.102]
"L’homosexualité est une façon de vivre qui s’oppose à toutes les façons de vivre, y-compris celles de la nature. Personne n’est plus averti que l’homosexuel lui-même. L’homosexuel camp accepte son rôle et fait étalage de son homosexualité. Il fait rire les autres homosexuels. Il leur rend la vie un peu plus brillante, et il crée une passerelle avec les hétérosexuels, en les amenant à rire avec lui."
(Citation de "Mother Camp" de Esther Newton, p.110)
(...)
En faisant étalage de son homosexualité, en l’acceptant, l’homosexuel camp déprécie tous ceux qui n’acceptent pas leur identité stigmatisée ; l’extériorisation du stigmate de l’homosexualité rend ses effets plus inoffensifs, et cette transformation repose sur l’humour, qui est "l’arme de la folle camp"
[p.103]