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dimanche 21 avril 2024
Les corrections
par Jonathan Franzen
( 13 novembre 2011 )

Le problème de Gary avec la maladie en général, hormis le fait qu’elle impliquait de grandes quantités de corps humains et qu’il n’aimait pas les corps humains en grande quantité, était qu’elle lui apparaissait comme pouilleuse. Les pauvres fumaient, les pauvres mangeaient des beignets à la crème par douzaines. Les pauvres étaient mis en cloque par des proches parents. Les pauvres n’avaient pas d’hygiène et vivaient dans des quartiers pollués. Les pauvres et leurs maladies constituaient une sous-espèce de l’humanité qui restait heureusement invisible à Gary, excepté dans les hôpitaux et en des lieux tels que le discount paramédical. C’était une engeance plus sotte, plus triste, plus grosse, à la souffrance plus résignée. Une sous-espèce malsaine dont il préférait vraiment se tenir à l’écart. [p.611]