Deux jours entiers consacrés à réinstaller Windows et toutes les applications sur mon ordinateur, à cause d’une manœuvre malheureuse qui pourtant était supposée me faire gagner du temps : les quelques secondes nécessaires chaque jour pour saisir le code PIN à l’allumage. C’était une très mauvaise idée, mais elle m’a incité à la prudence de créer des points de restauration, qui devraient m’éviter désormais de tels désagréments.
Hier, le choix de Michel Barnier comme premier ministre a confirmé mon analyse (et celle de D. Schneidermann) selon laquelle Macron a conclu un accord avec le parti fasciste, ce que confirme la réaction de Marine Le Pen : Elle jugera sur pièce l’action du gouvernement. Michèle B. doit se réjouir.
Pour nos soirées TV, nous avons alterné le meilleur et le pire : Vie privée nous a fait découvrir que Louis Malle n’a pas tourné que des chefs-d’œuvre. A voir le jeu de Brigitte Bardot, on se demande par quel malentendu on a pu voir en elle une actrice : elle est tellement mauvaise qu’elle contamine son partenaire, Marcello Mastroiani : il récite platement ses répliques, comme s’il avait hâte d’échapper à un piège.
Le lendemain, le meilleur nous a été servi par Michael Haneke dans Code inconnu. Comme toujours chez lui, une construction rigoureuse, inattendue, profondément originale et terriblement efficace. Un enchaînement de courtes séquences totalement disjointes, comme des gros plans saisis dans des lieux et des contextes très divers, dont le sens nous échappe toujours en partie, et qui peu à peu révèlent les fils cachés qui les relient. On éprouve la sensation délicieuse d’être irrésistiblement manipulé. Et Juliette Binoche, elle, fait démonstration de son talent de comédienne, notamment avec une scène de harcèlement dans le métro dont on a peine à réaliser qu’elle n’est pas réelle.
Enfin, retour sur ma séance de mardi chez P. Cahen, qui semble agréablement surpris de m’entendre évoquer le tenue de ce journal, et surtout que je m’en dise satisfait. Déjà trois mois d’assiduité quasi quotidienne, sans savoir réellement où cela me conduit. Nous verrons bien...